Bernard Accoyer promet de poursuivre l'adaptation du régime de retraite des députés

Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), a promis que les députés allaient continuer de faire des efforts pour «rapprocher» leur régime de retraite, très avantageux, de celui de l'ensemble des Français. «Bien entendu le régime doit s'adapter. Tous les Français vont faire des efforts, les députés, comme ils l'ont déjà fait, vont en faire», a affirmé M. Accoyer lors de l'émission "Dimanche+" sur Canal Plus. Depuis le début de l'actuelle législature en 2007, a-t-il ajouté, «nous avons déjà modifié le régime: aucun départ avant 60 ans, le montant moyen de la retraite n'est pas ce que l'on prétend - il est d'un peu plus de 2.500 euros -, la durée de cotisation est passée à 41 ans et nous allons revoir (...) comment rapprocher de l'effort des Français ce qui est fait». En 2003 les députés ont adopté un régime de retraite aligné sur celui de la fonction publique mais certaines spécificités ont été conservées. Il existe ainsi une possibilité de double cotisation pendant quinze ans pour pallier la précarité de la fonction. Bernard Accoyer a expliqué que l'instauration de ce «fonds de solidarité vieillesse» pour les députés remontait à 1904. Il s'agissait alors, a-t-il dit, de «démocratiser l'accès à la fonction de parlementaire» et ne pas handicaper les moins fortunés obligés de renoncer à leur activité professionnelle. «Aujourd'hui le problème a changé mais il demeure que lorsqu'on se consacre à un mandat de parlementaire, on interrompt sa carrière, on interrompt la constitution de la retraite». «Tout est question d'équité», a conclu le député de Haute-Savoie. En pleine consultation sur la réforme des retraites, le ministre du Travail Eric Woerth a suggéré récemment que les parlementaires fassent eux aussi «un effort».

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